Retour en vallée de Chevreuse. Les vacances sont finies. Nous sommes mi-janvier et déjà les premières floraisons apparaissent dans mon jardin de poche. Cela n'a rien d'extraordinaire car, en hiver, il se passe bien des choses surtout lorsqu'il fait doux comme en ce moment.

Les premiers bulbes sortent de terre. Si le froid arrive, ils arrêteront tout simplement de pousser. C'est leur nature de percer la terre de bonne heure. Ils doivent être comme la jardinière. Le matin lorsque je me lève, je prend mon temps, pointe le nez, m'étire et si je vois qu'il est encore trop tôt je retourne sous les draps. Et bien, les bulbes cela doit être un peu la même chose, ne croyez vous pas ?

Et puis il y a les hellébores. Les premiers boutons apparaissent timidement. Là encore rien d'extraordinaire puisqu'ils fleurissent en février. Ils se préparent donc au réveil et bientôt ils seront les rois du jardin. C'est le moment d'en planter de nouveaux ;)

Bien sûr, même s'il n'y a pas de neige, janvier est le temps des perce-neiges. Ils commencent tout juste leur floraison dans mon jardin de poche. Sous la viorne, ça et là, les petites perles blanches se hissent haut pour sortir de la boue et de mon fouillis végétal.

Ah j'allais oublier depuis quelques années maintenant, les petits iris botaniques d'Alger (ou d'hiver) fleurissent en janvier. Ils sont ravissants. Ils paraissent bien fragiles mais il n'en est rien. Chaque année j'en ai un peu plus, même si chez moi ils ne sont pas envahissants puisque ma terre n'est pas assez drainée pour cela. Cela me va. Ils sont comme des petits cadeaux précieux. Ils fleurissent de décembre à avril et leur feuillage est persistant. Ils ne craignent pas le froid (-15°) et sont résistants à la sécheresse estivale. Tout cela les rend très intéressants.

 Près de la petite mare, c'est la bruyère d'hiver qui fleurit. Elle a bien souffert pendant l'été mais elle se refait une santé. Je la soupçonne d'allonger ses racines dans la mare pour avoir toute l'eau qu'elle désire. Tant mieux si cela lui a permis de survivre à la sécheresse.

La symphorine est en fleurs. Enfin je ne sais pas si l'on peut appeler fleurs ces drôles de petites perles roses et blanches. Cela anime les branches nues. Elle n'a jamais été très florifère dans mon jardin de poche sans doute parce que je suis obligée de la rabattre pour ne pas qu'elle m'envahisse. Elle maintient parfaitement le talus et les abeilles l'adorent. Deux raisons suffisantes pour moi pour la conserver même si la belle s'étalerait bien au-delà de son espace.

Quelques cyclamens continuent de fleurir au milieu des fraisiers sauvages

 Voilà donc mes floraisons en ce mois de janvier 2023. Tout est normal, à l'heure je peux dire.

Et dans votre jardin ? Que se passe-t-il ? Est il en avance ? en retard ?

Mon tilleul est maintenant une belle trogne et j'ai de belles branches, un vrai trésor. Mais qu'en faire ? Je n'ai pas encore de poêle (c'est prévu). En outre, je ne peux pas broyer les plus grosses branches et puis c'est peut être un peu dommage, non !? Même si mes massifs apprécieraient sans doute. Je garderai pour le broyage ce que je ne peux pas utiliser.

J'ai finalement opté pour une petite palissade pour délimiter le futur potager. Je voulais acheter une ganivelle en châtaigner mais puisque j'ai à ma disposition, gratuitement, ces belles branches bien droites autant les utiliser. Cela ne durerai sans doute pas très longtemps mais le tilleul devra être retailler régulièrement.

J'ai fait simple tout simplement parce que je ne sais pas faire autrement. J'ai d'abord retirer les petites branches pour ne garder que de belles charpentes le plus droite possible. Cela prend un certain temps.

Une fois les branches préparées, j'ai extrait (en sciant) quelques poteaux. En effet, la base de certaines branches est vraiment très grosse. Ces poteaux seront parfaits pour être plantés dans le sol. Une massue sera nécessaire et suffisante. Ma terre est très facile en ce moment. Du beurre ! Par temps sec, je ne pourrai pas le faire sans tarière.

 Je plante mes poteaux en tilleul à environ 50 cm les uns des autres. Je n'ai pas pris de mesure, j'ai fait ça à l'oeil. Cela me semble bien car j'ai de grandes branches à tresser.

Voilà qui n'intéresse pas du tout mon ami l'écureuil. Il est bien trop occupé à cacher les noix et noisettes que j'ai laissé à sa disposition.

Au dessus du jardin, une mongolfière peine à prendre l'air. Ils ont raté l'aire d'atérissage. Ses occupants doivent se demander ce que je fabrique avec toutes ses grandes branches dans les bras alors que la nuit commence à tomber.

Imperturbable, ou presque, je continue.

Et termine car, patatras, la nuit tombe

Il me reste à couper ce qui dépasse trop de chaque côté.  Je vais sans doute planter quelques fleurettes le long de ma jolie palissade pour la rendre toute belle au printemps. 

J'ai encore du bois. Je peux faire des petites palissades pour habiller le jardin et y faire courir des petites grimpantes.

Finalement c'est simple à réaliser et très amusant. Qu'en pensez vous ?

Vous vous souvenez qu'en novembre dernier, je vous avait parlé de ma belle trogne, mon tilleul taillé ainsi par les anciens propriétaires car trop proche de la maison.

La sève est descendue, les feuilles sont tombées. A la faveur de la douceur des températures, Gilles s'est attaqué vaillamment, pour la première fois, à la taille du tilleul. Ce n'est pas une mince affaire mais il en est venu à bout sans trop de difficulté. J'espère qu'il a fait comme il fallait. 

Et voilà j'ai du bois à broyer pour mes massifs à moins que je n'en fasse une petite barrière. Qu'en pensez vous ?

Comme l'a dit si justement et si poétiquement Carole en commentaire d'un de mes récents billets, le jardin est bien plus actif en hiver qu'il n'y paraît. Si en surface les dernières feuilles sont tombées et que tout semble figé par le gel ; sous terre, les prochaines floraisons se préparent. Mais laissons passer ce grand coup de froid et profitons de ce temps de repos.

Admirons la beauté de l'hiver.

La quatrième bougie est allumée. Bon dimanche de l'Avent !

Nous sommes mi-décembre et c'est seulement maintenant que l'automne accepte de laisser la place à l'hiver. Dans certaines régions, il a neigé. En Vallée de Chevreuse pas encore, au moment où j'écris ces quelques lignes. Il a toutefois gelé. Les toits étaient bien blancs.

La petite mare a gelé en surface, là où il y a peu d'eau. Je vous rassure mes thé-o hivernent au fond. La bruyère d'hiver commence sa floraison. Le gèle va la ralentir un peu, ce n'est pas grave.

les laitues d'eau sont prisent dans la glace. Elles ne survivront pas à ce coup de gèle.

L'eau dans les coupes est également gelée. Je vais y verser un peu d'eau bien tiède pour permettre à mes piafs de se baigner. Même en hiver, c'est très important pour eux d'avoir toujours de l'eau pour leur toilette et aussi pour boire bien sûr.

Les feuilles des vivaces sont bien givrées.

Je pense que j'aurai l'occasion dans les prochains jours de faire d'autres photos. J'espère qu'il neigera dans mon jardin de poche un jour où je pourrai immortaliser ces instants de poésie. Si je peux choisir ;)

Et chez vous ? N'oubliez pas de me dire dans quelle région vous êtes