Il pleut. Encore me direz vous ? Ca ne change pas ! Mais si ! Ce ne sont plus des pluies d'orage mais bien des pluies fines et continues qui arrosent maintenant mon jardin ligérien. De temps en temps, une petite éclaircie. Le soleil veut résister mais il n'arrive plus à réchauffer la terre. Le jardin n'a plus la même odeur. A celle de la terre mouillée, se mêle celle des champignons et des feuilles mortes qui petit à petit recouvre l'herbe trop humide que je ne peux plus tondre. Il faut penser à ranger les chaises longues mais j'espère l'été indien. Les températures ont chuté. J'ai froid. Dans la maison, j'ai rallumé le chauffage.

Les cyclamens éclairent les parties du jardin que le soleil n'atteint presque plus. Il est nettement moins haut. Les jours raccourcissent et les siestes du chat s'allongent. La broderie redevient de saison.

Les dalhias disputent la vedette aux premiers asters mais il faut les secourir et les soutenir. La pluie et le vent les malmène et font courber leurs grosses têtes. 

Les petites étoiles résistent mieux aux pluies

Les roses profitent du moindre rayon de soleil pour fleurir encore et avoir le bonheur de la visite d'un papillon.

 l'abelia est en fleur et une butineuse profite goulument de son nectar avant qu'il n'en reste rien

 L'alstroemère semble aimer l'automne dans la terre de mon jardin 

Les fleurs d'automne sont tellement belles. Je veux profiter de chaque instant.

 Dans quelques jours, je devrai quitter mon jardin ligérien et déjà mon coeur se serre. J'aurai aimé voir l'automne colorer chaque jour un peu plus le jardin.  Un jour, que j'espère proche, je ne serai plus obligée de quitter mon jardin. "Dès que j’entre au jardin, le temps disparaît, l’âge ne compte plus, j’ai la certitude que rien de triste ne peut m’y arriver, si ce n’est la difficulté de le quitter." les mots de Maria Hofker accompagne mes larmes. Les vacances sont finies.