• Dans mon jardin ligérien, j'ai des boutons d'or. Mais ils n'ont rien à voir avec les toutes petites fleurs jaunes de mon jardin de poche. Ici j'ai l'impression que ce sont des géants et qu'ils pourraient presque me chatouiller le menton pour voir si j'aime le beurre. Regardez ils sont aussi haut qu'une tulipe !

    les belles sauvageonnes : le grand bouton d'or 

    Après quelques recherches, j'ai trouvé qu'il s'agissait du grand bouton d'or, Ranunculus acris. Linné, haut et altier, il pousse dans les coins mi-ombragés de mon jardin mais également partout dans les prairies et le long des chemins, dans les terres labourées mouillées et gagnées par la friche, parmi les champs de blé, et au cœur des bois frais ombragés... Attention ces jolies fleurs sont toxiques, vous ne verrez jamais une bête en manger.

    Le Grand bouton d'or se distingue par sa prestance mais également par ses feuilles en éventail, assez finement divisées, d'un vert terne, ses fleurs jaune vif, longuement pédonculées, à sépales étalés. Ils ne forment pas de stolon comme le petit bouton d'or donc si vous n'en voulez pas, le pied est très facile à arracher. Je préfère tout simplement le tondre lorsque la floraison est terminé.

    les belles sauvageonnes : le grand bouton d'or

    les belles sauvageonnes : le grand bouton d'or

    les belles sauvageonnes : le grand bouton d'or

    Alors vous aimez le beurre ?


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  • Je rêvais d'avoir un jardin avec des violettes sauvages. Je ne pensais pas le réaliser. J'adore ces jolies sauvageonnes d'apparence modestes qui se faufilent partout sans se soucier de rien, même pas de mes coups de pioche. J'ai toujours peur de les faire fuir. Mais non !  simplement elles se déplacent un peu plus loin puis, dès que l'endroit est plus calme, elles reviennent. Je fais tout de même attention et je veille à replacer les petits poquets de violettes après avoir creuser un trou pour y placer là un rosier, un arbuste ou quelques bulbes.

    modestes et courageuses violettes modestes et courageuses violettes

    Je ne sais pas comment elles sont arrivées là. Les violettes sauvages colonisent spontanément les prairies et les terres riches en matière organique. Elles se multiplient pas stolons ou par semis. Certains jardiniers la considère comme une mauvaise herbe !? Est ce votre cas ? La trouvez vous trop envahissante ou gênante ?

    modestes et courageuses violettes

     Dans le langage des fleurs, la violette représente l'innocence, la modestie et la pudeur, par allusion à la petite corolle qui semble hésiter à sortir de son écrin de feuilles. Bleue, elle témoigne de la fidélité ; blanche, elle évoque le bonheur champêtre. La violette offerte en bouquet est une déclaration d'amour.

    modestes et courageuses violettes

    modestes et courageuses violettes

    modestes et courageuses violettes

    modestes et courageuses violettes

     Quand un soleil incertain, mais déjà puissant, réveille la nature endormie, de petites fleurs des champs, la violette sauvage, la pâquerette des gazons, le bouton d’or des haies, la giroflée hâtive, s’épanouissent et parfument l’air. — (Georges Oltra, Une école qui tient parole, 1998)


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  • En désherbant (entendez extirper le liseron et le chiendent), je continue la découverte des belles sauvageonnes qui poussent dans mon nouveau jardin.

    En voilà une que je guette depuis un moment. J'avais bien vu ces feuilles très allongées, un peu bleutées, mais rien de plus. Et voilà que le week end dernier, je vois de petites fleurs jaune pâle avec un centre jaune d'or, munies d'un éperon.

    Il s'agit d'une linaire commune (Linaria vulgaris). 

    Elle pousse au pied du mur qui me séparent de mes voisins. Cet endroit semble lui convenir même si elle se penche vers le soleil. Les linaires apprécient les sols drainants, sableux ou même caillouteux. Elles sont rustiques et se ressèment très bien. J'ai planté des Linaria purpurea dans mes massifs mais pourquoi pas en planter également près du mur puisque ce lieu leur plaît.

    En tout cas, je vais faire bien attention en désherbant car j'aimerai conserver ces jolies sauvageonnes. Je vais très facilement la reconnaître grâce à ce feuillage très caractéristique qui avait attiré mon attention. C'est grâce à lui que les belles ne sont pas passées au compost.

    J'ai lu un article très intéressant sur les linaires sur le site de Promesse de Fleurs. Ici  J'ai ainsi appris, entres autres que les insectes se glissent entre les deux lèvres formées par les pétales, pour insérer leur trompe dans l’éperon et atteindre le nectar. Celui-ci n’est donc pas accessible à tous les insectes… ils doivent être assez robustes pour ouvrir la fleur, s’y glisser et parvenir à récupérer le nectar. Ces fleurs sont donc pollinisées principalement par les bourdons. Intéressant non !?


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  • Les belles sauvageonnes sont bien souvent jaunes. C'est peut être la raison pour laquelle beaucoup de jardiniers ne les apprécient pas au jardin en dehors du fait qu'elles sont bien souvent plutôt invasives bien sûr !

    C'est le cas du Millepertuis commun ou Millepertuis perforé (Hypericum perforatum). Pourquoi ce nom ? Je suis allée voir Wikipédia pour le découvrir car je ne suis pas savante : "Les poches sécrétrices transparentes présentes sur le limbe  des feuilles allongées donnent l'impression de multiples perforations, particularité à l'origine du nom de millepertuis qui signifie mille trous." Ce n'est pas le feuillage que l'on remarque sur cette sauvageonnes mais ces petites fleurs comme de petites étoiles jaunes qui illuminent le jardin là où généralement on ne le souhaite pas toujours.

    Les belles sauvageonnes : le Millepertuis commun

    Le Millepertuis est une plante vivace que l'on trouve aux bords des chemins, des lisières de forêt, prairies et talus secs, clairsemés et calcaires. Le millepertuis craint l'ombre et l'humidité. Tiens donc ! mon pied de Millepertuis semble pourtant apprécier l'ombre du mur de mon jardin ligérien à la terre limoneuse. Cette partie du jardin serait elle plus calcaire ? 

    La plante est classée comme non préoccupante par l'union internationale pour la conservation de la nature. Et c'est tant mieux car même si je ne souhaite pas trop qu'elle s'invite de façon trop importante dans mon jardin, elle est intéressante. Le millepertuis agirait pour soigner la dépression et le stress, soulageraient les plaies, les brûlures, les piqûres mais aussi contre les rhumatismes.

    Les belles sauvageonnes : le Millepertuis commun

    Mais attention comme beaucoup de plantes médicinales il ne vaut mieux pas jouer les apprentis sorciers, le Millepertuis est dangereux et très toxiques chez certains animaux (chevaux, moutons, vaches) qui en mangeraient.

    Les butineurs, eux, l'adorent et ils ne risquent absolument rien donc, si vous laissez quelques pieds au jardin, ils vous en seront bien reconnaissants.

    N'ayant ni vache, ni mouton, ni chevaux je vais donc la laisser tranquille en limitant son expansion. Un ou deux pieds suffiront.

     


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  • Je ne suis pas tous les jours dans mon nouveau jardin ligérien. Je ne tond pas très souvent non plus. Ainsi à chacune de mes visites, je découvre de nouvelles plantes et souvent des sauvageonnes. Celle-ci est bien jolie. 

     

    Il s'agit d'une vipérine, elle est identifiée comme une mauvaise herbe. Mauvaise !? en voilà une drôle de dénomination pour cette belle mellifère qui attire papillons, abeilles et bourdons.

    J'apprends que cette sauvageonne est une plante herbacée bisannuelle répandue dans la plupart des régions tempérées du monde, dans les friches et les terres perturbées. Perturbées allons bon !? qu'est ce donc qu'une terre perturbée ? Je n'en sais rien du tout. Peut être une mauvaise traduction de wikipédia.

    Les jeunes feuilles, tendres, peuvent se consommer, crues ou cuites, comme substituts d'épinards ou en salade (mesclun). Elle est censée faire fuir les serpents et même soigner les morsures de vipère car elle contient un alcaloïde paralysant, comme le curare, mais en très faible quantité. Il ne vaut mieux tout de même pas la consommer à haute dose. Elle stimulerait même le désir sexuel. Comme la petite pilule bleue peut être ? Mouai !? En tous cas en pharmacopée on l'utilise plutôt en infusion pour calmer la toux.

    Mais c'est à cause de la forme du fruit qui évoque une tête de vipère (ah bon il faudra que je la regarde de plus près !) qu'on la nomme Vipérine, vipérine commune, vipérine vulgaire, herbe-aux-vipères, herbe-à-la-vipère, langue-d'oie, buglosse, buglosse-sauvage, herbe-à-la-couleuvre, dragon, serpentine.

    La Vipérine commune possède une racine  pivotante, longue et épaisse. Elle participe ainsi au travail naturel du sol et en améliore la structure. Bon voilà pourquoi on la dit "mauvaise" cette herbe car qui dit racine pivotante dit difficile à arracher. Du coup, elle est facile à cultiver et va illuminer d'un beau bleu, jusqu'en août, les endroits secs et caillouteux comme les talus et même les décombres (perturbées voilà voilà !)

    Alors à vous de voir si vous adoptez cette belle sauvageonne ! Pour ma part, je ne l'arrache pas (je ne vais pas me fatiguer pour rien). Je tonds certains pieds avant la montée en graines et je laisse faire les autres. Ainsi j'en ai un peu mais pas trop.

      

    Un hectare de vipérine peut fournir plus de 300 kg d’un excellent miel ! Ca fait réfléchir non !?


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